- logette
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⇒LOGETTE, subst. fém.A. — Petite loge, à l'intérieur ou à l'extérieur d'un bâtiment, pouvant présenter, en architecture, un caractère décoratif et susceptible d'être occupée par des animaux ou des personnes. Des valets (...) allèrent chercher les faucons dans des logettes situées à l'intérieur de la cour (NERVAL, Voy. Orient, t. 2, 1851, p. 108) :• ... on trouve encore dans quelques anciennes églises, au fond du chœur, à mi-hauteur dans la crypte, une logette en pierre où le lépreux était admis à écouter l'office...A. DAUDET, Nabab, 1877, p. 162.B. — ANAT. Synon. de petite cavité. Chez les chameaux, une partie de son étendue [de la panse] présente des logettes nombreuses et serrées (E. PERRIER, Zool., t. 4, 1931-32).Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1er quart du XIIIe s. « orbite de l'œil » (RECLUS DE MOLLIENS, Miserere, 135, 4 ds T.-L.); 2. 1re moitié du XIIIe s. « abri de feuillage » (JEAN ERART, Poésies, éd. T. Newcombe, IX, 45); 3. 1379 « roulotte de berger » (JEAN DE BRIE, Bon berger, 36 ds T.-L.); 4. a) 1538 bot. « petit compartiment contenant une graine dans les cosses de fèves » (EST., s.v. valvulus); b) 1831 « cavité contenant le pollen dans une anthère à plusieurs locules » (LECOQ, JUILLET, Dict. de bot.). Dér. de loge; suff. -ette. Fréq. abs. littér. : 58. Bbg. Archit. 1972, p. 31. - BRÉAL (M.). Notes d'étymol. B. Soc. Ling., 1910-11, t. 16, p. 65.
logette [lɔʒɛt] n. f.ÉTYM. V. 1360; logete, déb. XIIe.❖1 Littér. Petite loge (1.).1 Le petit enfant AmourCueillait des fleurs à l'entourD'une ruche, où les avettesFont leurs petites logettes.Ronsard, 4e livre des Odes, Ode XVI.2 Les murs de la cour (…) étaient garnis çà et là de petites constructions en bois peint et sculpté suspendues à une certaine hauteur, comme des consoles. C'étaient des logettes consacrées à des oiseaux qui, au hasard, en venaient prendre possession (…)Nerval, Voyage en Orient, Les nuits du Ramazan, II, VI.3 (…) aux moments où les acteurs cessent de parler et où le drame n'est plus qu'une pantomime, un personnage invisible, caché dans une logette, explique aux spectateurs ce qui se passe (…)Jules Lemaître, Impressions de théâtre, III, Théâtre japonais.4 (…) dans une de ces brasseries douteuses de la rue Monsieur-le-Prince ou de la rue Dauphine ou, peut-être même encore, de la cour du Commerce, dans cette logette de verre aujourd'hui remplacée par le bureau de réception d'un minuscule hôtel.Francis Carco, Nostalgie de Paris, p. 53.
Encyclopédie Universelle. 2012.